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L’inspiration
Au commencement d’un roman, il y a une idée. Celle-ci vient d’on ne sait où, puis elle s’implante dans l’esprit de l’écrivain qui se l’approprie, vit avec pendant de nombreux mois et la respire jour après jour. On s’identifie aux personnages, aux scènes, aux péripéties. On peut rire ou pleurer, être de bonne ou de mauvaise humeur : nous vivons deux vies en même temps, la nôtre et celle de notre création littéraire.
Dans ce chaudron de créativité, les rêves sont pour moi d’une importance capitale ; ils sont mes alliés. Je suis le plus créative quand ils me rendent visite, surtout au moment de l’endormissement ou au réveil lors du retour progressif à la conscience.
Vous allez me dire que rêve et inspiration ne font qu’un et vous avez certainement raison. Il n’est pas nécessaire de dormir pour rêver ou pour trouver de l’inspiration : il existe de nombreuses méthodes.
J’ai connu une écrivaine qui n’écrivait que si son chat dormait sur ses genoux ou se trouvait avec elle dans la même pièce. Elle me disait que son chat était une « pile à potassium » qui la connectait à l’inspiration.
Mais on ne peut pas utiliser ses rêves comme des alliés si on ne les appelle pas de nos vœux et si on ne sait pas les retenir.
Pour Coucou la mort, il s’agirait d’écrire dans la tempête avec un chat sur les genoux.
