Article de presse

Prédation

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Article paru dans CHARTRES Votre Ville n° 176 du mois de mars 2018

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Même le chaos a un sens

L’apocalypse, c’est une révélation, et c’est même le sens propre de ce mot : tout s’écroule et la vérité dernière apparaît !
Bruno Le Guen ne manque pas d’imagination. C’est même la qualité première de son livre.

D’Apocalypse en Résurrection, la vie et la mort de l’humanité balancent entre ces deux coups de tonnerre au long d’une histoire échevelée dont le point d’orgue trouve sa place dans le chœur de la Cathédrale de Chartres.

Quand la rédaction de Votre Ville a reçu ce livre, elle s’attendait à découvrir un énième décalque du Da Vinci Code.
Nous nous disions : encore un méli-mélo sur le labyrinthe…

Contre toute attente, le premier choc est pourtant littéraire. Car Bruno Le Guen n’est pas un écrivain comme on l’entend habituellement. Sa langue ne chatoie pas, elle évite les effets, elle s’exprime d’avantage en coups de poing successifs, résonnant de chaos en chaos.
Cela surprend d’abord, et même parfois déplait. L’œil aime les formes plus abouties. Mais on est entraîné par l’aventure, on tourne les pages avec frénésie, on a envie de savoir ce qui va se passer. Car un scénario dingue finit trop souvent sur une mauvaise chute. Ici, ce n’est pas le cas, même si vous comprendrez que nous n’en disons pas d’avantage.

Ce souci de forme ne gêne pas l’auteur. Cet informaticien de profession aime avant tout multiplier les images. Il écrit comme il scénariserait un Blockbuster hollywoodien.

« C’est vrai que je vois chacun de mes livres (celui-ci est le troisième) comme les images d’un film qui se tournerait dans mon esprit »

L’homme est sympathique, passionné, amoureux d’une histoire où l’heroic-fantasy le dispute à la mystique. On aimerait voir Le Guen traduit en image par un Luc Besson, dans une épopée haletante qu’on lirait d’une traite sautant d’un personnage à l’autre, folie successives d’un monde désarticulé.

La Cathédrale en surgit comme un môle de certitude, une évidence indestructible, indépassable. Un monument de la foi qui s’érigerait en bastion de la Raison.

Vous comprendrez que l’on ne puisse raconter ici cette histoire. Sachez seulement qu’elle commence dans un monde livré au désordre et à la violence, où les hiérarchies, nées de la nature et de l’histoire disparaissent : Rousseau s’en arracherait les cheveux, car sa fable du « bon sauvage » en prend un sacré coup.

A la fin, votre souffle retrouvé, vous aurez fait le tour de vos croyances et de leur solidité. Jusqu’au bout du délire.