Extrait VISIONS quand la terre nous parlera

La première page du roman

Si vous lisez ce livre, cela prouve que vous êtes encore en vie. Vous êtes encore en vie parce que vous avez une nature à ne pas avoir été tué. Vous l’êtes par hasard, vous l’êtes parce que vous avez compris ce que vous deviez faire pour rester en vie. Je vais vous donner le mode d’emploi pour ne pas mourir, car c’est ma mission, mais avant, il faut que je vous raconte tout, depuis le début, et c’est à Naples que cela commence.

Je m’appelle Luca, je suis français de père, et Italien de mère. Je me suis rendu à Naples avec ma demi-sœur, Laura. Me rendre à Naples, c’était un peu comme se rendre dans son deuxième pays, bien que ma mère fût du nord de l’Italie, la région du Frioul. Je connaissais un peu le patois vénitien en plus de l’italien traditionnel. Avec l’éloignement, puisque je vivais en France, tout se mélangeait quand je parlais italien. Cela faisait un cocktail que les Italiens de souche trouvaient troublant à entendre, ce qui aura son importance dans la mission qui m’a été confiée.

A Naples, Laura a vécu les mêmes choses que moi. Elle a assisté aux mêmes scènes et pourtant, elle est passée à côté des événements, elle ne les a pas perçus comme moi. J’ai été le seul à avoir été choisi pour vous donner la possibilité de survivre. Je m’étais posé la question du pourquoi elle n’avait pas ressenti ce que j’avais ressenti. Et la réponse la plus plausible était qu’elle n’avait pas de sang italien. Je partageais avec elle le même père, mais sa mère était française.

En fait, avec le recul, ces évènements ne concernaient que moi. Je l’ai su après. J’avais une filiation avec un lointain passé. Au départ, j’étais le seul concerné, puis un million de personnes, puis plusieurs centaines de millions de personnes… tout cela me dépassait, mais je n’avais pas le choix, je devais avancer. Cette mission est allée bien au-delà de ce que je m’étais imaginé.

Donc je suis allé à Naples avec ma demi-sœur, car je ne connaissais pas la ville, ni Pompéi, ni le Vésuve et pour un Italien du Nord, l’Italie du Sud c’était franchement un dépaysement. Surtout au vu de ses habitants parce que dans le Frioul, c’était un peu comme à Naples, Il y avait la mer Adriatique, la montagne et les tremblements de terre. Lors du dernier tremblement de terre en 1976, neuf cents personnes avaient perdu la vie.

Cependant, il y avait une différence majeure : dans le Frioul, il n’y avait pas de volcan, il n’y avait pas de Vésuve.

3 Responses to Extrait VISIONS quand la terre nous parlera

  1. Avatar de Inconnu Anonyme dit :

    Une introduction qui donne envie d’en lire plus… Jolie plume.

  2. Avatar de Bruno Le Guen Bruno Le Guen dit :

    Le roman Visions : Quand la Terre nous parlera sortira en septembre ou début octobre. C’est une aventure très proche des événements que pourrait vivre notre civilisation, si nous n’écoutons pas ce que la nature a à nous dire. Ce roman est réaliste, car il s’appuie sur des réalités scientifiques et joue avec la frontière entre la science et la fiction.

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